Ce à quoi la puissance publique fait face, c'est autant à la complexité intrinsèque de "ce qui est à faire" qu'à la complexité résultant du "comment faire".
Il faut donc s'intéresser à la puissance d'agir, comme manifestation de notre capacité réelle à agir pour prendre en charge les problèmes.
Et comprendre que le pouvoir n'implique pas forcément la puissance d'agir.
L'on pourrait même peut-être qualifier de complexe toute situation où il est nécessaire d'agir, mais où le pouvoir n'est pas en mesure de libérer la puissance d'agir nécessaire à l'action adéquate.
Nous retrouvons là la réflexion de Spinoza sur la volonté, sur l'impuissance de la volonté à gouverner les affects, et donc sur la primauté du conatus.
Intuitivement, on sent que le pouvoir, comme instrument de la volonté du décideur, est entaché de la même impuissance que la volonté individuelle face à la puissance du conatus.