La partie I, "De Dieu", qui début l'Ethique déroute le lecteur contemporain. Elle fait plus que le dérouter: elle le décourage. Au delà de la complexité (l'on pourrait presque parler de technicité) du vocabulaire de la métaphysique, le sens, le fond nous échappe. Faut il donc en passer par Dieu pour parler de la morale? N'est ce pas l'inverse que nous recherchons, nous, hommes modernes du XXIème siècle? Une philosophie "autonome" détachée de la notion de Dieu, mais qui s'ancre dans la vie et nous aide à donner sens au monde dans lequel nous vivons?
Il est donc difficile de suivre cette partie de la démonstration. Personnellement, j'ai vite abandonné imaginant qu' il y avait là une sorte d'exercice obligatoire lié au contexte historique d'écriture du texte. Un rattachement à Dieu nécessaire suscité par la crainte, sinon, d'une censure des autorités religieuses. Avec un peu de recul, maintenant, je commence à comprendre la raison de cette partie introductive. La raison fondamentale.
J'y reviendrai plus tard.